Ils s’aimaient, ils s’aiment encore. Mais quand la mémoire s’efface, que deviennent ces promesses échangées à la vie à la mort ? Une histoire émouvante d’amour fidèle, dans les couloirs feutrés d’une maison de retraite, remet en lumière l’essentiel… sans jamais révéler la fin.
Alzheimer : Quand l’amour devient mémoire à lui seul

Vieillir ensemble, c’est le rêve de beaucoup. Mais ce rêve peut se transformer en un chemin semé d’embûches quand l’un des deux commence à oublier. À oublier les visages, les prénoms… jusqu’au nom même de la personne avec qui il partage sa vie depuis toujours. C’est ce que vit cet homme de 80 ans, avec une douceur désarmante et une constance admirable.
Dans une maison de retraite paisible, nichée au cœur d’un quotidien souvent discret, cet homme arrive chaque matin, fidèlement. Son rituel ? Apporter un petit-déjeuner chaud à sa femme, résidente ici depuis plusieurs années. Elle est atteinte de troubles de la mémoire liés à l’âge, et ne le reconnaît plus depuis cinq longues années.
Elle ne sait plus qui il est… mais lui n’a rien oublié

Lorsqu’on l’interroge avec délicatesse sur la raison de cette visite quotidienne, sa réponse est d’une simplicité bouleversante :
« Elle ne sait plus qui je suis… mais moi, je sais qui elle est. »
Il n’attend rien. Ni sourire, ni remerciement, ni même un regard complice. Pourtant, chaque matin, il revient, plateau à la main, le cœur fidèle à l’amour de sa vie. Une routine qui, pour lui, est bien plus qu’un geste : c’est un engagement, un souvenir vivant, un fil ténu entre passé et présent.