“Tu mourras dans le mensonge et seul, Dominique Pélicot !”
À l’issue de cet entretien, Dominique Pélicot a eu à son tour l’opportunité de s’exprimer une dernière fois, avant que ne débutent les plaidoiries dès le lendemain. Le principal accusé du procès des viols de Mazan s’est d’abord adressé à ses trois enfants, qu’il n’avait pas revus depuis son incarcération quatre ans plus tôt. Il dit ainsi avoir “mesuré les dégâts d’anéantissement” qu’il a provoqué dans leur famille, et dit “regretter amèrement ses actes”, tout en rappelant une fois de plus qu’il n’a “jamais touché [ses] enfants ni [ses] petits-enfants”, ce qui reste une des grandes interrogations de cette affaire. Cela donnant lieu à une nouvelle confrontation avec sa fille Caroline Darian, persuadée d’avoir été droguée et abusée elle aussi : “Tu mens ! Tu ne dis pas la moitié de la vérité, même concernant ton ex-femme ! Tu mourras dans le mensonge et seul Dominique Pélicot !”, a-t-elle hurlé à l’autre bout de la salle d’audience.
Concernant celle qu’il appelle toujours sa femme, Dominique Pélicot l’a décrite comme “forte” et “bienfaisante”, allant même jusqu’à lui prêter une qualité divine. “J’ai eu deux dieux dans ma vie : ma mère pendant 18 ans et quelqu’un d’autre, pendant presque 50 ans. C’est pour ça que je parlais de ‘sainte’”, a-t-il déclaré, se référant au témoignage de son fils, la veille. Puis, après avoir tenté d’expliquer ses actes par les violences sexuelles qu’il dit avoir lui-même subies pendant l’enfance, Dominique Pélicot a conclu en dévoilant son “mobile” : “Si j’en suis arrivé à faire ce que j’ai fait, avec des personnes qui ont volontairement accepté ce que je proposais, je dois avouer que soumettre une femme insoumise était mon fantasme, par pur égoïsme.”